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Les écritures judiciaires (assignations, conclusions, requêtes, mémoires, notes en délibéré, etc.) n'ont qu'un seul et unique objectif : convaincre un juge de faire droit à vos demandes.

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Le juge est une personne qui n'a (malheureusement) pas beaucoup de temps à consacrer à votre dossier et qui bénira le ciel (et vous bénira par conséquent) :

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- si vos écritures sont courtes,

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- si, à chaque étape de la lecture, il comprend où vous voulez en venir,

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- s'il n'a pas besoin de relire deux fois un paragraphe pour comprendre ce que vous voulez dire.

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Quelques points à toujours avoir en tête :

✅ Le juge commence toujours par la fin : il lit d'abord le DISPOSITIF de vos écritures, qui contient vos demandes.

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C'est normal : il n'est saisi que des demandes qui figurent dans le dispositif et il doit répondre à toutes ces demandes.

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"Ok, il/elle me demande ça, ça et ça. Pourquoi est-ce que je devrais faire droit à ces demandes ?"

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Le juge va alors revenir en arrière pour lire les faits (s'il a le temps) mais va surtout s'intéresser à la discussion juridique.

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✅ Il est primordial que le juge fasse, tout au long de sa lecture, le LIEN entre ce que vous lui racontez et les demandes que vous avez formulées dans votre dispositif.

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Si le juge se dit "Mais pourquoi il me raconte ça ? A quoi ça sert ?"... vous l'avez deviné : c'est pas bon.Il s'agace (légitimement), il est moins attentif, et moins enclin à faire pencher la balance en votre faveur : et oui, votre lecteur est un être humain.

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En fonction du type de demande formulée, le juge s'attend à lire dans vos écritures un certain nombre d'éléments.

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Le juge ne sait pas tout, mais il raisonne juste.

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Il s'attend à ce que vous lui rappeliez les règles de droit correspondant au type de demande présentée (conditions légales et qualifications juridiques issues des textes ou de la JP) et que vous lui expliquiez en quoi les faits de l'espèce, au regard de ces règles, justifient qu'il vous donne raison.

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👉 Le juge n'aime pas les surprises : donnez-lui à lire, de manière claire, tout ce qu'il s'attend à lire, et seulement ce qu'il s'attend à lire.

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"Il/elle m'a demandé ça. Donc logiquement il soutient ça. Ok, bien compris"

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✅ Si un bout de votre démonstration est compliqué (et il arrive que le droit s'avère un tantinet complexe), ne vous dites pas qu'au pire, le juge relira plusieurs fois votre paragraphe s'il ne comprend pas.

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Le juge a horreur, comme tout le monde, de relire un paragraphe.

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Solution : à la suite d'un paragraphe complexe, reformulez la même idée dans un autre paragraphe, pour que le caractère éventuellement confus du précédent paragraphe s'estompe ("Autrement dit, etc.")

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L'objectif : offrez au juge, destinataire de votre prose, une lecture fluide, facile et rigoureuse.

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C'est la première étape pour le convaincre.